Indulgences
Jean-Pierre BOURS
416 pages
HC éditions (éditions Hervé Chopin)
30 octobre 2014
Quatrième de couverture
Dans une Allemagne entre Moyen Âge et Renaissance, dans un monde que se disputent la peste et la lèpre, la famine et la guerre, une mère et sa fille doivent braver leur destin pour tenter de se retrouver.
1500, au cœur de la forêt saxonne, une femme abandonne son enfant avant d'être arrêtée pour sorcellerie.
Quinze ans plus tard, alors que les premiers feux de la Renaissance et de la Réforme commencent à briller sur Wittemberg, la jeune Gretchen ne sait pas encore que la quête de son identité l'amènera à croiser ceux qui sont en train d'écrire l'histoire, qu'il s'agisse de Luther, de Cranach ou du très mystérieux docteur Faust.
« Très impressionnant. C’est vraiment brillant ! » Amélie Nothomb
Mon avis
Ce n'est pas ma période du Moyen-Age préférée, mais j'avais choisi comme UV à la fac "Réformes et Contre-Réformes" (UV que j'avais beaucoup appréciée). Aussi, me suis-je régalée. Les portes de l'église de Wittemberg sont célèbres, pas pour leur beauté comme celles de Saint-Michel d'Hildesheim, mais parce que y furent apposées les quatre-vingt quinze thèses de Luther qui s'opposait en premier lieu aux indulgences, papier monnayé contre une plus belle place au paradis.
C'est aussi l'époque des sorcières, une personne était considérée comme telle, parfois juste par jalousie de la voisine !
On se prend au jeu de ce livre, parcourant ce coin d'Allemagne où la Renaissance n'a pas encore apporté ses lumières, on assiste à la peste, bubonique, pour laquelle la médecine pratiquée alors ne pouvait pas grand chose, et à plein d'autres évènements typiques de cette épouqe (je n'en dirai pas plus, même sous la torture !).
La plume n'est pas lourde, on sent le Moyen-Âge à travers quelques mots, quelques expressions (pétard des guettes, j'en ai même appris !) et on se plaît à croiser les figures de l'époque : Faust, Cranach, Luther et d'autres (mais là aussi, je ne dévoile rien de l'intrigue !).
Non, le Moyen-Age ne fut pas mille ans de ténèbres, non, les belles-dames n'avaient pas un cône sur la tête, non, ils n'étaient pas sales.
Un conseil, n'hésitez pas à lire ce livre, une agréable découverte.
(bon, le Moyen-Âge, c'est comme la Scandinavie, je commence ma lecture avec un a priori positif !!!!)
Merci Ariane.