Absolution
Patrick FLANERY
455 pages
Edition Robert Laffont, collection Pavillon
Absolution (traduction de Michel Marny)
Quatrième de couverture
En Afrique du Sud, de nos jours, Clare Wade, célèbre romancière connue pour ses positions en faveur des droits de l’homme, rencontre Sam Leroux, jeune universitaire désireux de retracer sa carrière dans une biographie. Parallèlement aux entretiens qu’elle donne à Sam, Clare enquête sur la disparition de sa fille qui a rejoint la lutte armée en 1989. Si le travail de Sam révèle des liens inavouables entre Clare et l’ancien régime d’apartheid, Sam est loin d’avoir tout dit, lui aussi, sur sa véritable identité. Entre ambivalence et faux-semblants, chacun va devoir faire tomber les masques pour entrevoir enfin la part de vérité cachée qui lui manquait.
« Patrick Flanery est un romancier d'un talent et d'une intelligence exceptionnels, et il ne fait que commencer. » The New Yorker
« Le portrait de l'Afrique du Sud de Flanery fait l'effet d'une bombe... Voilà un roman exceptionnellement brillant, profond, qui mêle politique, histoire, intrigue captivante et personnages complexes. » The Independant
Patrick Flanery est né en Californie en 1975. Après avoir obtenu une licence d'arts plastiques à New York, il a travaillé trois ans dans l'industrie du cinéma. Puis il a émigré en Angleterre, où il a obtenu un doctorat en littérature anglaise à Oxford. Auteur d'articles sur la littérature et le cinéma anglais et sud-africain, il collabore au Times Literary Supplement. Il vit actuellement à Londres. Absolution est son premier roman.
Mon avis
Alléchée par Asphodèle (dont je n'ai pas fini de lire le billet, pour garder la surprise de la lecture)...
J'ai aimé l'écriture fluide, qui coule de source.
J'ai aimé le mélange des personnages qui s'expriment, Clare, Sam, Laura à travers les carnets qu'elle fait remettre à Clare, les évènements passés, en 1989...
J'ai aimé la violence. La violence physique, la R.S.A est un des pays les plus dangereux du monde aujourd'hui, mais aussi la violence passée, sous l'apartheid, attentats, crimes mais encore la violence psychologique, qui tisse des liens entre les personnages, Clare, Sam, Laura et les relient. La violence qu'imagine Clare à propos de sa fille, terroriste, ce qu'elle envisage à travers les carnets de sa fille. La violence psychologique est aussi celle vécue sous l'apartheid, la censure, vécue comme " un ver " qui envahit l'esprit, le corps selon Clare. Sam qui revient dans son pays natal, attiré par Clare. On devine qu'ils sont reliés d'une quelconque façon, mais comment. Et peu à peu, qui sait qui est qui et depuis quand (vous suivez ?) : Clare sait-elle qui est Sam comme Sam sait qui est Clare ?
Bref, une très agréable surprise : une belle lecture.
Un auteur à suivre : j'attends la traduction de Fallen Land (août 2013) : pour cette violence sous-jacente, pour cette violence apparente, pour la plume, pour le prochain que j'attends de lire... cela me fait songer à David Vann.
Merci à C.pour cette découverte littéraire !
(couvertures française, américaine, anglaise et allemande)
chez Hérisson
et
chez Philippe