Loving Frank
Nancy HORAN
567 pages
Le Livre de Poche (février 2011)
Lecture commune
Anne de Poche en Poche, Anne Des mots et des notes, L'Or des Chambres, Valou des Les quotidiennes de Val, Pyrausta, Le méli mélo de Pyrausta, Cynthia et ses contes défaits
Quatrième de couverture
Chicago,1903. Un jeune couple, les Cheney, fait appel à Frank Lloyd Wright, l’architecte d’avant-garde, génial et rebelle, pour qu’il construise leur nouvelle maison. Et c’est le coup de foudre : Frank tombe follement amoureux de Mamah Borthwick Cheney. Au point que, quelques années plus tard, les amants partent pour l’Europe, abandonnant conjoints et enfants, au grand scandale de la bonne société américaine, puritaine et dévote. Où qu’ils aillent, Frank et Mamah, enchaînés par leur passion mais hantés par une culpabilité intolérable, font la une de la presse américaine. Ils rentrent aux Etats-Unis en 1914, et leur histoire d’amour va connaître un dénouement dramatique…
" Nancy Horan raconte avec tact et empathie le combat, perdu d’avance, de deux êtres emportés par un sentiment qui les dépasse ". Stéphane Hoffmann, Madame Figaro.
" Un amour au goût de soufre ". Françoise Dargent, Le Figaro littéraire.
Gloups !
J'avais noté le 25... or, c'était le 24...j'ai encore quelques minutes devant moi... (il me semble ne pas être la seule être à l'arrache !).
Lors de sa sortie, je souhaitais lire ce livre qui traitait d'une histoire d'amour (pourtant, je suis loin d'être une fan des histoires à l'eau de rose) entre une femme cultivée et féministe et un des plus grands architectes de tous les temps (n'ayons pas peur des mots) (il a repensé les constructions dans une vision moderniste en l'intégrant au paysage, bien avant Le Corbusier, architecte suisse).
(FL Wright est mon architecte préféré...).
Une belle histoire, des sentiments effleurés, cédés, assumés... entraînant cette femme lettrée, parlant plusieurs langues, féministe, suffragette,a renoncer à sa vie et ses enfants pour suivre en Europe et au Japon cet homme, génial mais vivant sur le fil du rasoir. Mais le scandale les rattrapeà Berlin : un homme qui a quitté femmes et enfants, une femme ayant mari, soeur et enfants pour vivre ensemble... Quelle honte ! Ce scandale les poursuivra de l'Europe à aux Etats-Unis... Mamah Borthwick a demandé et obtenu le divorce.... a perçu un salaire en son nom (en Allemagne) et non pour le compte de son mari (rappelons-nous, sans faire les vierges effarouchées, que les femmes françaises ne peuvent ouvrir de compte bancaire en leur nom que depuis une quarantaine d'années...), a rencontré une des plus célèbres féministes de l'époque, Ellen Key, une suédoise (comme par hasard...) (la Suède fut le premier pays au monde a accordé le droit de votes aux femmes entre 1718 et 1771, partiellement en 1862 et entièrement en 1919, France : 1944)
Que dire du style ? Une belle histoire, je l'ai dit, mais parfois un peu simpliste (est-ce dû à la traduction?) : construction simple, un paragraphe par-ci, par-là. Un peu comme une descente en ski où tout va vite et pouf, vous tombez sur une plaque de poudreuse, qui vous ralentit. Heureusement, cela était rare, mais semblait incongru.
Mis à part cela, j'ai pris plaisir à lire cette "histoire de l'Histoire" et appris que c'était un admirateur de Hiroshige.
site de la Frank Lloyd Wright Foundation, clic (avec la Maison de la Cascade) ou sur ce site clic (avec Oak Park) avec ou encore sur wikipedia.
(couverture américaine de la première publication et d'autres couvertures anglo-saxonnes)