Le Mec de la Tombe d'à côté
Grabben i graven bredvid
(titre traduit mot à mot)
Katarina MAZETTI
254 pages
Babel (coéditions Actes Sud et Léméac)
Quatrième de couverture
Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.
Née en 1944, Katarina Mazetti est journaliste à la radio suédoise. Auteur de livres pour la jeunesse et de romans pour adultes, elle a rencontré un succès phénoménal avec Le Mec de la tombe d'à côté, traduit en de nombreuses langues. Son œuvre est publiée en France par les éditions Gaia.
Mon avis
J'aime la douceur des couvertures des "Babel".
Un peu de poésie dans un monde de brutes !
Deux personnes que tout sépare se rencontrent au cimetière.
Page 41 : Au bout de six mois, nous avions un mariage aussi confortable qu'une paire de pantoufles qui s'est faite à vos pieds.
Le demestica (page 41) comme le retsina (page 95) sont des vins grec (on appelle également le second, vin résiné) ; le Tractor Pulling (page 147), tout un poème (voir ici).
Pages 158-159 : Mais dans ma famille, c'est simple, on ne frappe pas les femmes. Pas parce qu'on est particulièrement chevaleresque, j'imagine, plutôt parce qu'on ne veut pas gâcher une main d'oeuvre précieuse.
Page 206 : On essaie chacun de se persuader, et de persuader l'autre, que le moment de quitter la fête, c'est quand on s'amuse le plus.
Cette rencontre improbable donne une histoire d'amour irréelle. Tout en finesse. (attention, esprits méchants, ça n'est pas que physique...). L'un raconte un chapitre, l'autre le suivant. Nous avons parfois la vision différente d'un même évènement.
C'est beau, c'est frais. Agréable à lire, mais j'ai trouvé que cela s'essouflait sur la fin... moins de magie... Dommage, cela gâche un peu le plaisir.
Pas un coup de coeur, mais une lecture agréable, romantique, même si on se doute de la fin...
Des phrases à retenir comme des citations !
A lire !
Ce fut aussi un film en Suède.
(des couvertures d'éditions en Suède et "Benny & Shrimp", version anglo-saxonne)
D'autres avis, entre autres : Theoma, Amanda Meyre (plus nuancée), comme Alex, Hataway et Cynthia (Contes Défaits)