Bref, ils ont besoin d'un Orthophoniste !
Gaëlle PINGAULT
116 pages
Editions Quadrature (10 novembre 2012)
Quatrième de couverture
« D'autres candidats sont passés avant lui. Ils sont ressortis en souriant. Ou pas. Il a continué à transpirer. Et puis on l'a appelé. Il est entré. Il a vu le type derrière son bureau, qui lui a dit :
- Asseyez-vous.
Il a voulu dire bonjour. Il a dit :
- Bbbbbbbbbbbbbbbbb.
Et c'est tout. Il s'est levé. Il est sorti en courant. Ça faisait des mois qu'il n'avait plus bégayé. »
Bref, ils ont besoin d'un orthophoniste ! est le troisième recueil de Gaëlle Pingault. Étonnante aventure que celle de ces textes, improvisés au fil de la plume sur les réseaux sociaux fin 2011. Une tentative de faire connaître les multiples aspects de l'orthophonie, qui a déclenché un enthousiasme certain. Il semblait donc naturel de leur offrir un écrin littéraire digne de ce nom. C'est chose faite.
Gaëlle Pingault vit en Bretagne et est... orthophoniste.
Mon avis
Du vécu !
Aujourd'hui, c'est orthophoniste ! Pour Petit Ange. Et le lundi et le mardi, pour Grand Ange.
J'ai appris en fréquentant ces dames et ce monsieur que "l'ortho" ne faisait pas seulement répêter les lettres ou les sons ou travailler la voix. Cette professionnelle "paramédicale" est essentielle pour tant de gens... dont les pathologies sont différentes : les troubles d'apprentissage de la lecture (Petit Ange), la dyslexie (Grand Ange) et autres dys (Grand Ange), l'autisme, le bégaiement, la position de la langue, le déglutition, le cancer, l'A.V.C., etc.
Bref, beaucoup de gens ont besoin d'un(e) orhtophoniste.
Ces situations sont évoquées au travers de courtes nouvelles, pas larmoyantes, avec une lueur d'espoir. Certes l'orthophoniste permet d'améliorer ou de guérir, mais pas toujours. Mais c'est toujours un échange, un dialogue.
Bon je parle de mes fils, de mon "expérience" au contact des orthophonistes (punaise, ya pas plus simple comme mot pour un dys ? remarque : dyslexie, dyspraxie, dysorthographie ne sont pas mal non plus).
Nous en sommes à... 9 ! (je précise que Grand Ange a deux orthophonistes différentes par semaine !)
La première orthophoniste ne nous disait rien, juste que l'école où il était était élitiste et qu'il devait s'accrocher (depuis janvier de grande section) ;
La seconde était sympa, elle a déménagée ;
LE troisième (en simultané, comme n°2 avec la n°1) on n'en sait rien, sauf qu'il faisait autant de fautes d'orthographe que les enfants et des phrases sans queue ni tête ;
La quatrième l'a fait travailler et c'est elle qui a soupçonné quelque chose, elle a été gravement malade ;
La cinquième a pris le relais "en simultané" et le faisait travailler (et elle est toujours son ortho !) ;
La sixième a pris le relais après l'hospitalisation de la quatrième, en simultané avec la n°4 (seule ortho pas loin de mon village, la 6) mais pas d'avancée ;
Donc n° 7 à la rentrée scolaire de CE2, toujours avec n°5, mais elle a déménagé à l'étranger !
Par conséquent depuis cette rentrée scolaire n°8 et n°5 !!!!!! tout cela pour Grand Ange !!!!!!
(sans compter psychomotricien et orthoptiste).
Et Petit Ange travaillait avec n°7 l'an passé et n°9 cette année (mes enfants ne sont pas dans la même école, 8 et 9 sont proches de leurs écoles)
Quand je dis "disait rien", c'est qu'elle ne communiquait pas. Pas la peine de me raconter la séance, juste de temps en temps : "on avance, on travaille sur le séquençage des mots, le b et le p ne sont plus confondus, nous sommes à un palier" (il y a des progressions, des paliers, voire des régressions temporaires en dyslexie).
En BREF, n'hésitez pas à lire l'histoire de Laure et de sa voisine !
Vous apprendrez que les orthophonistes ne font pas "juste" répêter des mots à des enfants jugés lents...
Keisha l'a lu, tout comme Clara qui le trouve "anti-morosité", une interview de l'auteure est à lire ici.
Et l'ancien blog et le nouveau blog de l'auteur Gaëlle Pingault.
Un article du Figaro et un court reportage de TF1 sur la dyslexie : clic et clic.