Ce que cache ton Nom
Clara SÁNCHEZ
448 pages
Editions Marabout (26 septembre 2012)
Merci à Abeline des Chroniques de la Rentrée littéraire et aux Editions
Quatrième de couverture
Sandra est venue s'installer à la fin de l'été dans cette petite ville de la Costa Blanca, près d'Alicante. Enceinte, sans véritables attaches, elle se laisse aller à la dérive.
Sur la plage où elle passe ses journées, la jeune femme fait la connaissance des Christensen, un couple d'octogénaires norvégiens qui coule là une retraite paisible. Karin et Fredrik pourraient-ils devenir les grands-parents qu'elle n'a jamais eu, eux qui semblent se prendre d'amitié pour Sandra, et lui proposent de venir s'installer dans leur villa, lui offrant même une rémunération en échange de menus services ?
Julián, lui, a traversé l'Atlantique depuis Buenos Aires, pour une dernière mission dont il ne sait s'il reviendra. Mais le vieil homme, survivant du camp de Mathausen, ne peut laisser échapper cette opportunité : révéler que sous le masque débonnaire des Christensen se dissimule un couple d'anciens tortionnaires nazis.
La rencontre de Julián et de Sandra met alors lentement en marche un mécanisme dont les protagonistes ignorent l'issue... Les détails que découvre peu à peu la jeune femme, sont-ils des indices de la véritable identité des Christensen ? Ceux-ci ne semblent-ils pas l'attirer chaque jour davantage dans leurs filets ? Peut-être la fin de l'ignorence de Sandra la mettra-t-elle en danger, à moins qu'elle ne lui donne un but, et lui permette de grandir.
Clara Sánchez vit à Madrid où elle enseigne la littérature espagnole à l'université. Elle collabore à El País et tient un blog sur www.elboomeran.com. Elle est l'auteur de plusieurs romans, dont Un million de Lumières (Folio) qui a reçu le plrix Alfaguara en 2004, et signe avec Ce que cache ton Nom un thriller psychologique aux accents hitchockiens, pour lequel elle a reçu le prix Nadal en 2010.
Mon avis
Ne pas dire la vérité maintenant, c'est laisser demain une trace floue de passage sur terre. Comme si tu n'avais pas été vraiment réel.
(page 382)
Une petite précision : le padel, sport évoqué dans le livre est, selon wikipedia, un sport de raquettes né en 1890 [...] et se joue sur un demi court de tennis avec des balles proches de celles du tennis et une petite raquette courte. Il est très populaire en Argentine, à New York et en Espagne.
Récit à deux voix, celle d'une jeune femme qui ne sait ce qu'elle veut et un vieil homme, à la santé un peu fragile qui traverse l'Atlantique pour répondre à l'invitation d'un vieil ami.
Deux récits qui se font écho et qui, dès le départ, semblent être raconté après (mais après quoi), ce qui accroît l'intensité, l'angoisse, à travers quelques mots comme "il est vrai que...", "comme cela pouvait sembler...". Cette intensité est distillée tout au long du livre, jusqu'à la révélation finale. Tout arrive par petites touches, avec quelques retours dans le passé, lointain, du temps où Julián et son ami Salva étaient déportés à Mathausen car républicains espagnols. Ils racontent les nazis rencontrés. Qui sont ceux que Julián suit à Dianium. Et dont l'étau se resserre autour de Sandra, toujours désorientée, mais qui change peu à peu.
Le portrait des personnages est particulièrement bien brossé et le récit est angoissant, on vibre, on tremble.
Bref, un thriller psychologique qui tient en haleine !
A lire !
Un coup de coeur de la rentrée littéraire
Sans doute un beau succès littéraire de cet automne !
Ce livre a reçu en 2010 le prix Nadal en Espagne, prestigieux prix littéraire.
(remarquer le mot "help", dans le morceau de papier déchiré sur la couverture)
couvertures française et espagnole.
chez Liliba (4/12) + chez Delph (4/4) + chez Anne des Mots et des Notes + chez Hérisson & Mimi (3/7)