YXSOS ou le Songe d'Eve
Pierre de GRANDI
259 pages
Editions Plaisir de Lire (Lausanne) (2011)
Quatrième de couverture
Quel lien y a-t-il entre la mort de Fred, la passion débridée de Kate pour la gourmande Jessica et une étrange pandémie menaçant l’existence même de l’humanité? C’est ce que David Wise a pour mission de découvrir lorsque le Ministère de la Santé lui confie la direction de l’opération Sycomor. Parmi les chercheurs se trouve Marie, généticienne vouée corps et âme à l’étude des chromosomes sexuels. Marie et David vont alors tenter de comprendre ce que cache un monstrueux virus jusque-là inconnu.
Avec YXSOS ou Le Songe d’Eve, l’auteur déroule une intrigue effrayante et inédite tout en questionnant subtilement les rapports hommes-femmes. Et s’il aborde ce sujet avec tant d’empathie, de tendresse et d’humour, c’est très certainement parce qu’avant d’être écrivain, il est gynécologue…
Mon avis
Lu... cet hiver... il était temps ! C'était pour une Chronique de la Rentrée littéraire : désolée Abeline ! Mais franchement, je ne sais pas quoi en dire !
Et pour info, mon post-it n'a que quelques lignes, je rédige tout de mémoire tellement ce livre m'a marqué ! Et attention, je suis prolixe !
L'auteur est suisse (et Vaudois : né à Vevey et ex directeur du CHUV (centre hospitalier universitaire vaudois)), je me dis donc que, pour une fois, ça va se passer dans un coin que je connais (oui, je suis même allé visiter un ami hospitalisé au CHUV !). D'ailleurs, on s'y croirait (en Suisse), parce que l'auteur parle du changement de pneus (on alterne pneus hiver et pneus été dans la Confédération Helvétique) (page 30), mais c'est tout ! Sauf peut-être l'emploi du mot turbidité (lisez la définition, ça vous en bouche un coin, non ?) (page 117), jamais entendu ou lu !
Mais non, cela ne se passe pas en Suisse... Cela se passe dans un pays non nommé, mais cela semble plus à la France... un grand fleuve (page 33) (et ce n'est pas le Rhône), pas de lac à proximité (Lac de Genève pour les Genevois, Lac Léman pour les autres !!!!) (n'est-ce pas DF ?) et on parle de ministre (et non de conseiller fédéral) et de président de la république (page 30) et non chancellier de la Confédération (voir wikipédia).
Il y a trois parties selon la table des matières, personnellement, je n'en vois que deux : la maladie et après avoir endigué la maladie.
Première partie : angoisse, suspense : bien. Des petites descriptions poétiques ou du moins jolies : la nuit filait sa moire noire (page 125) ou l'air humide charriait un peu de cette odeur qui précède la neige et vous alourdit la tête (page 29).
Puis, arrivant avec ses gros sabots (sans passer par la Lorraine !!!! :) ), on sait qui est à l'origine de cela ! (on s'en doutait !). Et là, pif paf pouf, d'un coup de baguette magique, LE remède est découvert ! Et quand je dis "baguette magique", c'est "baguette magique" ! Ca tombe du ciel ! Et là, l'histoire part en biberine ! Ce n'est plus un virus... mais le héros succombe à une étrange maladie... l'amour ! Ca tourne au Harlequin de la grande époque !
Je décroche, mais je m'accroche ! Je veux terminer ce livre. Bon, cela partait bien. Au début, parce que si le thème est original (bien que j'ai dorénavant envie de lire La Mort blanche de Frank Herbert), le reste ne m'a pas convaincu : le style est décousu, "discontinu", serais-je tentée de dire : un coup bien, un coup, bof et l'histoire est trop cousue de fil blanc !!!! Quand elle ne tourne pas à l'eau de rose...
Bref, je n'ai pas aimé ! Et franchement, j'ai même souri... Je n'ai pas l'habitude d'être acerbe (à part pour Dan Brown... d'habitude, je suis plus gentille La Liste interdite, Jusqu'à la Folie, Le Complot contre l'Amérique, Le petit Copain), mais là, si cela s'annonçait bien, ça part ensuite en vrille ! Ni aussi loquace !
D'autres informations sur le blog d’Yxsos et là, un article sur "Chromosome Y : non, le masculin n'est pas en voie d'extinction".