La Rivière Noire
Arnaldur Indriðason
300 pages
Editions Métailié (février 2011)
Myrká (traduction : Sombre)
Quatrième de couverture
Dans un appartement à proximité du centre de la ville, un jeune homme gît, mort, dans un bain de sang sans qu’il y ait le moindre signe d’effraction ou de lutte. Aucune arme du crime, rien que cette entaille en travers de la gorge de la victime, entaille que le médecin légiste qualifie de douce, presque féminine. Dans la poche de Runolfur, des cachets de Rohypnol, médicament également connu sous le nom de drogue du viol… Il semblerait que Runolfur ait violé une femme et que celle-ci se soit ensuite vengée de son agresseur. Un châle pourpre trouvé sous le lit dégage un parfum puissant et inhabituel d’épices, qui va mettre Elinborg, l’inspectrice, amateur de bonne cuisine, sur la piste d’une jeune femme. Mais celle-ci ne se souvient de rien, et bien qu’elle soit persuadée d’avoir commis ce meurtre rien ne permet vraiment de le prouver. La fiole de narcotiques trouvée parmi d’autres indices oriente les inspecteurs vers des violences secrètes et des sévices psychologiques. En l’absence du commissaire Erlendur, parti en vacances, toute l’équipe va s’employer à comprendre le fonctionnement de la violence sexuelle, de la souffrance devant des injustices qui ne seront jamais entièrement réparées, et découvrir la rivière noire qui coule au fond de chacun.
Arnaldur Indridason est né à Reykjavik en 1961. Diplômé en histoire, il est journaliste et critique de cinéma. Il est l'auteur de romans noirs couronnés de nombreux prix prestigieux, publiés dans 37 pays.
Erlendur est en congés... toujours à la recherche des ombres de son frère ?
Et l'enquête est confiée à Elinborg, son adjointe qui, est ici l'enquêtrice principale. On en apprendra beaucoup sur sa vie privée. Grâce à ses talents culinaires (elle a même publié un livre de recettes) et son odorat, elle va suivre une piste ténue pour retrouver la jeune femme qui a passé la nuit avec lui : serait-ce elle la meurtrière ? (et où l'on en sait plus sur les rapports entre Erlendur et Elinborg...)
Lent - comme tout polar nordique qui se respecte -, j'ai apprécié ce roman sans le commissaire (les lecteurs sont partagés entre ceux qui aiment et ceux qui détestent : pas de juste milieu).
On appréhende plus la psychologie des personnages Erlendur, Elinborg et Sigurdur Oli que dans les précédentes oeuvres de Indriðason : Erlendur y apparaît bûté, Elinborg a des regrets et Sigurdur est plus brutal.
Alors, dans quel camp me situe-je ? Dans celui des amateurs ! Je ne militerai pas pour qu'Erlendur prolonge ses vacances (différemment du "club" pour Wallander, n'est-ce pas Richard ?), quoique... ce polar était plein d'odeurs d'épices.
N'hésitez pas à le lire!
(couvertures islandaise, norvégienne et deux suédoises)
et deux défis !