Le Syndrome [E]

14 décembre 2010

Franck THILLIEZ

431 pages
Editions Fleuve Noir

Quatrième de couverture
Un film mystérieux et malsain qui rend aveugle... Voilà de quoi gâcher les vacances de Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille, et de ses deux adorables jumelles. Cinq cadavres retrouvés atrocement mutilés, le crâne scié... Il n'en fallait pas plus à la Criminelle pour rappeler le commissaire Franck Sharko en congé forcé pour soigner ses crises de schizophrénie. Deux pistes pour une seule et même affaire qui va réunir Henebelle et Sharko, si différents et pourtant si proches dans leur conception du métier. Des bidonvilles du Caire aux orphelinats du Canada des années cinquante, les deux nouveaux équipiers vont mettre le doigt sur un mal inconnu, d'une réalité effrayante et qui révèle que nous pourrions tous commettre le pire. Car aujourd'hui, ceux qui ne connaissent pas le syndrome E, ne savent pas encore de quoi ils sont capables...

Franck Thilliez est reconnu comme un auteur de thrillers incontournable en France et dans le monde où ses ouvrages sont traduits dans 10 pays et adaptés au cinéma.

Mon avis

Une couverture intrigante : l'iris d'un oeil, une spirale, comme un oeil de cyclone (tiens, là aussi, on parle d'oeil) et une plume ? un nuage ?

* pages 54 et 65, deux protagonistes différents prononcent la même phrase : "On se la fait comment ? Simple ou compliquée ?
* page 55 : Sharko n'a pas petit déjeuné, il va en salle d'autopsie rencontrer le médecin légiste et demande une tasse de café sans sucre : j'ai du mal à imaginer la scène ! Sans rien dans l'estomac, si on boit du café... on a au mieux des nausées ! Il faut manger un truc et/ou boire sucré !
* les noms des personnages français sont très communs : Sénéchal, Poirier, Leclerc, Plaisant, Lebrun, Morel, etc. je critique [je sais, la critique est aisée, mais l'art est difficile] mais j'aurai aimé un peu plus original !
*page 247 : Sofitel Vieux Port, à Marseille : à côté du Parc du Pharo, une vue magnifique d'un côté sur la Bonne Mère (au sud), en levant la tête, de l'autre, sur l'entrée du Vieux Port et sur l'Hôtel de Ville, vers le nord. Et pétard des guettes, Sharko et Hennebelle à pied depuis la gare jusqu'à l'hôtel, par la Canebière [de chanvre en provençal, car s'y trouvait des usines de chanvre pour faire des cordages pour les bateaux] sous un cagnard d'été : ils ont dû se prendre une belle suée !

En bref, j'ai bien aimé :
du suspense, des rebondissements, une écriture entraînante, des héros qui se promènent entre Lille, Paris, Marseille et le Québec (les orphelins de Duplessis).
Un bon polar (comme La Chambre des Morts, mieux selon moi que Fractures, trop "attendu").
La suite est à attendre pour 2011... Et je n'aime pas attendre !!! (de même pour America de Romain Sardou, patienter pour la suite, grrrr).