L'Echo des Morts
Johan THEORIN
Nattfåk
408 pages
Editions Albin Michel
Présentation de l'éditeur
Joakim et sa femme Katrine ont décidé de quitter Stockholm pour s'installer dans une vieille ferme sur l'île d Öland. Katrine et les enfants s'y installent alors que Joakim achève l'année scolaire au collège où il enseigne.
Après la noyade accidentelle de Katrine, Joakim sombre dans une profonde dépression. En faisant des travaux dans la maison, il tombe sur des inscriptions mystérieuses. Il apprend alors que dans le passé, les habitants de la ferme ont souvent été victimes d'accidents mortels. Les inquiétantes légendes d'Öland refont surface et Joakim se prend à imaginer qu'à l'instar d'autres esprits, Katrine pourrait revenir.
Le suspense s'épaissit. D'étranges cambriolages en série surviennent sur l'île. La jeune policière Tilda Davidsson qui mène l'enquête a bien du mal à dénouer tous ces fils qui s'entrecroisent.
Après le brouillard d'automne de L'Heure trouble, L'écho des morts, livre d'hiver sur le deuil et la mémoire, est soutenu par l'écriture sobre, très personnelle et d'une efficacité troublante de Johan Theorin.
" Theorin est un écrivain des climats et des ambiances, des tout petits riens dont la lente et modeste accumulation font des grands tout. " Marianne.
* Nattfåk : de natt, nuit et fåk (merci à Birgitta et Ninne pour la traduction) : " mot de l'île d´Öland où le livre se déroule... ça veut dire orage grave avec des vents forts qui font tourbillonnner la neige à tel point qu´on n´y voit rien" (forcément, je ne pouvais pas connaître ce mot).
* Flanchette : waouh, celui-ci de mot, je ne connaissais pas... surf sur la toile et je trouve des pages en anglais : "bavette flanchet" (in english dans le texte),soit muscle de la région du flanc chez le boeuf).
* Encore et toujours un accent sur le A majuscule...
* page 197 : un calendrier Fifi Brindacier, héroïne suédoise...
* page 386 : pour Noël, le traditionnel riz au lait, comme la bûche chez nous ! (et le chou rouge et les boulettes et le vin chaud et etc.)
* Celles-ci, je ne peux les laisser passer : page 154, comme au début du livre, nous assistons à une prouesse sportive de Joakim : il "lance " (par deux fois) le lave-vaisselle. Je l'imagine comme un lanceur du poids ou du marteau, tournant, tourbillonnant avant de lâcher le lave-vaisselle... Je me marre... Parce que j'imagine ainsi mon PetitMariChéri quand il me dit " je fais un lave-vaisselle ce soir ? (genre, je vais le pondre !!), bon, ok, je le lance " (attention, c'est plus volumineux qu'un poids !).
Ce que j'en pense... Un suspense qui monte, qui monte, qui monte, des phénomènes surnaturels, un temps glacial, un froid polaire... Un régal !
J'ai aimé : un peu de lenteur, mais si peu, cela se passe l'hiver, des noms pas imprononçables (du moins pour moi !).
Lu en 48h... (et pas pendant les vacances) !
Bref, sans être un gros coup de coeur (quoiqu'un coup de coeur), un polar qui vaut le détour !